"A force de rechercher le bonheur,
on en oublie de tuer l’ennui"

LES INFOS, UN SAMEDI SOIR SUR L'AUTOROUTE DU SOLEIL

Devant la cahutte ,
Au péage du soleil,
Je m'arrête et je lutte,
Je tombe de sommeil.

« Les gérants d'autoroute
sont des bandits de grands chemins! »
Pensais-je en ce joli mois d'août,
Fredonnant comme gamin :
« L'amour est là qui fait risette
On est heureux Nationale 7 ».

Comme il n'a pas de talent ,
Il est ambitieux,
Opportuniste, obéissant
Toujours révérencieux.

Je pense à mon petit chef
Sur le chemin de mes vacances.
Les marchés tremblent, avis de Zef ,
Décès de l'Etat providence ,
C'est mauvais jour pour l'plein des sens,
L'abbé Pierre tire sa révérence.

Il n'y'a que des mauvaises nouvelles
Ce soir aux actualités :
Hausse de gabelle,
Johnny Est alité,
Le philosophe Henry Lévy
s'est fracturé la clavicule
Dans le métro Porte d'Italie,
Attention à la canicule.!!

Sam'di, journée de Ligue 1,
Turfistes et « Lotoriens »,
Français des jeux et de gains,
Sont pris de ballon commun!

Dans ce stade « enfascisé »,
On a sifflé la Marseillaise.
Le président pris de malaise,
Un homme en noir assassiné
Mais remplacé au pied levé,
Le match a pu se terminer!

Deux cars de CRS
Sont sur le bas côté,
Des Supporters en laisse,
Echarpes du PSG!!
Ils ont le pétard au bec
Et le canon à la main.
Le pays n'a plus un copeck
Le grand Paris n'fait plus chemin,
Mais il parait que tout s'achète,
La crise, le silence et les dettes

Il n'y a que des mauvaises nouvelles,
Ce soir, aux actualités :
L'chapeau d'la belle
Geneviève de Fontenay
S'est envolé dans la bourrasque,
Tsunami à Saint-Tropez,
Les chinois sont au Pays basque
Et POULIDOR n'a pas gagné.





Les derniers n'sont pas les premiers
Au grand prix de l'eurovision,
Baisse des deniers
Du culte et contusion
Du Prince Albert de Monaco
Au bob Aux JO de Rangoon,
tremblement d'terre à SANTIAGO,
Angine de Marcos à Cancun!

Que dans ma rue c'est bien
Il y a mes voisins :
Les LEBEL , M'sieur MARTIN
Qui court comme un lapin,

Lionel qui tôt le matin
Part dans son magasin,
Le père de Valentin
Qui nage comme un dauphin.

Je ne comprends plus ce monde
Mais j'suis bien dans ma rue!
Je ne comprends plus ce monde
Mais j'vis bien dans ma rue!

Il y a l'école et puis Tintin
Qui fait mon jardin,
Férial qui promène son chien
Georges et les Paquins…


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